Classement 2010 Reporters Sans Frontières : état de la liberté de presse en Afrique

21 octobre 2010

Classement 2010 Reporters Sans Frontières : état de la liberté de presse en Afrique

Guerres civiles, dictatures, famines, maladies, corruption sont, entre autres, les maux qui gangrènent le quotidien de bon nombre d’Africains au point que ces images restent gravés dans les consciences du monde extérieur, particulièrement celle de l’Occident. La liberté de la presse est aussi un critère pris en compte pour évaluer aussi bien le niveau de démocratie des pays africains que le respect des droits de l’homme. Et dans ce cadre, l’Afrique présente deux visages : celle qui évolue et celle qui stagne, voire qui régresse.

Meurtre, emprisonnement, pressions en tout genre, censure  ou encore l’exil sont les problèmes aux quels sont confrontés les journalistes dans certains recoins du monde. Au rang des mauvais élèves, on retrouve certains pays africains comme : l’Erythrée, bon dernier au classement mondial depuis quatre années consécutives, est à la 178e place pour une politique de répression envers les journalistes (une trentaine de journaliste sont emprisonnés et seuls les medias publics, soumis à un contrôle strict, sont tolérés) ; le Soudan à la 172e place du fait de la censure et de la répression sur le quotidien d’opposition Rai-al-Chaab. Viennent ensuite le Rwanda 169e (« pour la suspension des principales publications indépendantes le climat de terreur entourant l’élection présidentielle et l’assassinat, à Kigali, du rédacteur en chef adjoint d’Umuvugizi, Jean-Léonard Rugambage »), la Guinée équatoriale 167e, la Tunisie 164e, la Somalie 161e(à cause de la guerre civile entre les Islamistes et le gouvernement et le contrôle des radios indépendantes par le milices Al-Shabaab et Hizb-Al-Islam) et la Libye 160e.

Heureusement, tous les pays africains ne sont pas logés à la même enseigne. Le Sénégal  qui est à la  93e place a perdu quatre places depuis le dernier classement. Ce recul est dû entre autres à l’agression de deux journalistes par les forces de l’ordre lors d’une couverture de combat de lutte, au saccage de plusieurs locaux de medias dont ceux du groupe Walfadjri et à la pénalisation des délits de presse, toujours en vigueur malgré la promesse faite par le Président visant à le supprimer.  D’autre par contre se retrouvent dans une bonne position. D’ailleurs sept d’entre eux figurent dans le top cinquante. Il s’agit de la Namibie 21e, du groupe Cap Vert, Ghana, Mali à la 26e place, de l’Afrique du Sud 38e, de la Tanzanie 41e, et du Burkina Faso 49e. Autre satisfaction, la France 44e, éternelle donneuse de leçon aux Etats Africains se trouve devancée par les six pays africains précédemment cités. A l’image de la France, c’est l’Union Européenne qui perd son statu de leader ; ce qui veut dire que ce n’est pas qu’en Afrique que les journalistes rencontrent  des problèmes.

Source: https://fr.rsf.org/afrique-l-afrique-20-10-2010,38585.html

https://fr.rsf.org/press-freedom-index-2010,1034.html

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Commentaires

emma
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quel est la force du message représenté sur la photo çi dessus ?

Ameth DIA
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C'est une image choc qui rappelle que malgré les menaces et autres intimidations que subissent les journalistes, il est possible de faire entendre leur voix

Ameth DIA
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je comprends ce que tu dis la RTS non plus ne donne pas toutes les informations et parfois ne parle même pas des choses qui dérangent le gouvernement mais les la presse privée s'en charge à merveille. Par contre, je trouve qu'on mérite mieux que la 93e place

Boukari Ouédraogo
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Oui il faut dire que le Burkina Faso aurait pu progresser sur l'affaire Norbert Zongo avait été résolue. Mais, il y a d'autres formes de privations de libertés qui ne disent pas leur nom surtout les médias d'états.