Un an déjà !!
C’est fou comme les années passent vite ! Cela fait déjà une année et pourtant on a l’impression que çà s’est passé il y a quelques jours seulement. Aujourd’hui le monde entier se rappelle du triste anniversaire du séisme d’Haïti. Un tremblement de terre d’une violence inouïe qui a ravagé un pays entier et meurtri tout un peuple et sa diaspora. Comme c’est le jour de commémoration, le Sénégal à l’instar de la communauté internationale compatit à la douleur de ses frères haïtiens. Aussi, l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, accueillant en son sein 25 des 162 étudiants haïtiens présents sur le sol sénégalais, a tenu à faire une petite cérémonie de recueillement, ce matin à 10H.
C’est depuis hier que l’ensemble de la communauté estudiantine a été averti par SMS de la tenu de cette commémoration. Aussi certains étudiants ont tenu à faire le déplacement pour venir témoigner leur compassion et leur solidarité à leurs frères haïtiens mais aussi, avoir une pensée pieuse pour Fatou Fall, une ancienne étudiante de l’UGB, morte sous les décombres du tremblement de terre. C’est en la présence du Recteur, de l’administration de l’université et des étudiants haïtiens, tous vêtus de noir, que les Sanarois (l’université se trouve à Sanar) ont assisté à la levée de drapeaux (du Sénégal et d’Haïti). Ce fût un moment d’émotions intenses, un moment solennel marqué par une minute de silence suivie de plusieurs discours dont celui d’un pasteur, d’un imam et d’un aumônier. La cérémonie prit fin après le discours du Recteur dont un extrait sera publié tout comme ceux des hommes religieux.
Après cette cérémonie, un sentiment de fierté m’a envahi. Fier d’avoir participé à cette commémoration, d’avoir partagé la peine de nos frères haïtiens et surtout, fier d’être Sénégalais. Ce n’est pas par chauvinisme que je dis cela ; mais parce qu’aujourd’hui, j’ai saisi toute la portée du geste que notre pays a fait à l’encontre de ces étudiants haïtiens. Au début je trouvais que c’était normal que l’on s’entraide ; maintenant j’ai une toute autre idée : il est nécessaire que l’on s’entraide. L’adage dit que la main qui donne est toujours au dessus de celle qui prend. Certes c’est une vérité incontestable ; mais lorsque la main qui donne est à peu près au même niveau de celle qui prend, le complexe d’infériorité devient quasi-invisible. Tout çà pour dire que la solution à nos problèmes passe par la solidarité entre pays africains car personne n’est à l’abri d’une calamité.
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