Le bras de fer continue
Je ne pouvais trouver une image qui puisse mieux illustrer la crise que traverse l’UGB. Ce bras de fer entrepris contre l’administration dure depuis maintenant un mois ; ce qui veut dire que nous avons traversé tout le mois de février sans faire de cours et encore moins de devoirs. Et ceci sans oublier le mois de décembre que nous avions aussi raté pour les mêmes motifs. En cumulé nous avons plus de deux mois de grève, du jamais vu dans cette université jusque là réputée pour les bonnes conditions d’études.
L’AG d’aujourd’hui s’est tenue en moins d’une heure (record de rapidité battu car elle pouvait durer jusqu’à trois heures de temps) ; sans doute les délégués ont-ils jugés que l’essentiel a été dit par les intervenants durant les AG précédents. A peine ai-je eu le temps de m’y rendre que les étudiants se sont dispersés ; les délégués ayant décrété 96h renouvelables.Devant cette situation inouïe, les étudiants sont conscients que cette année est presque compromise, si elle ne l’est déjà. Avec une administration sourde à leurs revendications et des délégués super-motivés et soutenus par l’ensemble de la communauté estudiantine, du moins la majorité, les sanarois ont l’impression de se retrouver dans un cul-de-sac. Cul-de-sac qui pourrait se traduire tout simplement par une année blanche. Ce mot tellement craint des étudiants revient de plus en plus dans les conversations. D’ailleurs, beaucoup d’intervenants l’ont utilisé lors des AG précédentes comme pour dire qu’ils sont prêts à sacrifier cette année pour sauver la suivante.
Amphithéâtres et salles de classe vides, UFR presque déserts, tels sont les signes qui montrent que les étudiants respectent le mot d’ordre et qu’ils sont solidaires en cette période critique. Même si la crainte d’une année blanche se fait ressentir dans les discussions, chacun affirme sa détermination à aller jusqu’au bout et ainsi sauver les générations à venir. Étant donné qu’ils ont livré bataille jusqu’à atteindre un tel stade, il est impensable pour les délégués et par conséquents pour les étudiants de l’UGB d’abandonner le combat ; ce qui serait perçu comme une défaite cuisante et un aveu de faiblesse face à l’administration. Maintenant, il reste à savoir jusqu’où l’Etat va rester spectateur d’une telle situation.
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