La journée des femmes

En cette date du 8 mars, le monde entier célèbre la Femme et à cette occasion, une conférence a été organisée à l’UGB suivie d’une exposition retraçant l’histoire de la femme Sénégalaise. Considérée à tort comme la couche sensible de la société les femmes ont toujours joué un rôle prépondérant dans nos sociétés. Déployées sur plusieurs fronts (social, économique et politique) la femme sénégalaise pour ne pas dire africaine a su montrer au fil des années, et parfois contre les préjugés, qu’elle n’est pas seulement faite pour faire des enfants et faire le ménage. Certes la femme est reproductrice ; mais au-delà de cette caractéristique biologique, elle est aussi productrice de revenue économique.

La conférence : Pour avoir un aperçu de ce qui a été dit à la conférence, des extraits audio vous sont proposés ci-dessous. Vous pourrez ainsi connaître les programmes qui sont mis en œuvre au niveau local pour encourager l’émancipation féminine (surtout au niveau rural); ensuite, vous pourrez  découvrir, dans le second extrait, le récit très intéressant sur la place qu’occupaient les femmes dans nos sociétés traditionnelles.

Mme Bineta Guèye, Présidente de l’ONG FEEDA (Femmes Education Eau et Développement en Afrique):conf part 1

Mme Fatou Diop Sall, Coordinatrice du GEST (Groupe d’Etude et de recherche genres et Sociétés):conf part 2 part 3

L’exposition : Je n’ai pu prendre que quelques photos ; la majorité des autres images étant la propriété d’un musé, il a été interdit aux spectateurs de prendre des photos. Sur les images ci-dessus, vous voyez des photographies de femmes, toutes actives dans un secteur spécifié. D’abord, l’exposition a tenu à rendre hommage aux femmes travaillant au sein de l’université. Secrétaires, agents comptable, bibliothécaires, ou encore professeurs pour ne citer que ces métiers. Ensuite, un chapitre a été consacré au milieu politique. Là aussi, les femmes ont eu leur rôle à jouer. Et la plus célèbre d’entre elle est Aline Sitoé Diatta (1920-1924), surnommée la Jeanne d’arc sénégalaise. Cette jeune femme a été une meneuse d’hommes, une héroïne de la résistance casamançaise face aux colons français. D’autres thèmes ont aussi été abordés comme la littérature avec Aminata Sow Fall ou encore l’entreprenariat avec des icones telles que Diouma Dieng Diakhaté.

Quelque soit le secteur dans lequel on se trouve, les femmes y sont présentes. Même l’armée a ouvert ses portes à la gent féminine. Cela témoigne de l’évolution des mentalités au fur des années. Même s’il est clair dans l’esprit de tout sénégalais que la femme n’est pas l’égale de l’homme (Que mesdames ne s’offusquent pas, il n y a rien de péjoratif dans cette affirmation contrairement à ce que pense les féministes les plus accomplies), il n’en demeure pas moins vrai qu’elles font leur travail aussi bien que les hommes ; et parfois même mieux. Et comme l’a si bien dit Coumba Gawlo Seck, une diva de la chanson sénégalaise : « Niari lokhoy tak toubey té moy tak seur » (Il faut deux mains pour enfiler un pantalon tout comme il faut deux mains pour nouer un pagne). Ce qui veut dire que pour le bien être d’une société, il faut que les deux genres aillent ensemble plutôt que l’un contre l’autre.

Que serait le monde sans les femmes ? Voilà une des questions que l’on serait tenter de se poser en cette journée. Je ne saurai y répondre ; mais ce qui est sûr, c’est que je détesterai d’y vivre. Aussi je profite de cette occasion pour souhaiter une bonne fêtes à toutes les femmes du monde. Bonne fête à nos mères, à nos sœurs, à nos femmes.