Home sweet home (1ere partie)

Article : Home sweet home (1ere partie)
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30 novembre 2012

Home sweet home (1ere partie)

2323,26 km…C’est la distance entre la ville de Casablanca (Maroc) et Dakar (Sénégal). Cela fait beaucoup de kilomètre n’est-ce pas ?  A vol d’oiseau vous pouvez le faire en quatre ou cinq heures. Il nous a fallu quatre jours pour rallier Dakar.  Quatre longues journées en voiture, çà laisse forcément des souvenirs. Des bons, des moins bons et certains parfois exécrables. Une belle expérience certes mais une expérience que je ne suis pas prêt de renouveler.

Vendredi 26 octobre 2012, c’est le jour de l’Aid el kabir. C’est une fête spéciale pour les musulmans et pourtant je n’ai pas vraiment le cœur à festoyer car dans un coin de mon esprit, je sais qu’il ne me reste plus que quelques heures à passer avec ma seconde famille. J’allais laisser derrière moi des personnes avec qui j’ai passée plus d’une année. Qu’une année me diriez-vous ? Oui, juste une année et quelques mois, mais quelle année !!!!! Pour un gars timide comme moi qui ne s’intègre pas facilement quand il arrive dans un nouvel endroit, je peux vous assurer que çà compte. Les moments de délires et de fou-rires incalculables, les soirées où on avait l’habitude de se faire charrier les uns les autres me manquent terriblement. Ce soir là en refermant pour une dernière fois la porte de notre appartement, j’ai eu le cœur lourd. A plusieurs reprises des larmes ont failli s’échapper de mes yeux, mais j’ai fait un grand effort pour ne pas pleurer. Un homme ne pleure pas a-t-on l’habitude de dire donc je me suis retenu.  J’ai toujours su que j’étais un peu fleur-bleue pour un homme ; mais je ne savais pas que je pouvais être sensible et triste à ce point.

Le jour du départ, je devais me lever vers 6h du mat car compagnon d’infortune est un lève tôt. Moi qui avais pris la sale habitude de me coucher très tard –je passe les détails sur l’heure à laquelle je me lève- je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit là ; je ne le pouvais tout simplement pas. Et pourtant le lendemain on avait une très longue route à faire. C’est donc en tant que copilote que j’ai pris place dans la voiture. On était que deux passagers. Le conducteur venait de la France. Il a donc eu beaucoup de km à son actif. Il rentrait au Sénégal parce qu’il a trouvé du travail. Mais c’était la première fois qu’il empruntait la voix terrestre. C’était aussi mon cas. Deux noobs pour parcourir 2000 km, çà promet.

 

 

Maarif, centre ville, Casablanca

C’était donc moi qui tenait la carte ; et çà commençait plutôt mal puisque on a un peu galéré avant de sortir de Casa. Et oui… j’y ai passé un an et poussière, mais je ne connais que très peu cette gigantesque métropole. En fait je ne connaissais que mon quartier, Riad Oulfa, ses environs et quelques endroits en centre en centre ville. Sans doute suis-je trop casanier. Combien de fois mes collocs m’ont-ils suggéré de décoller mon derrière du canapé et de sortir faire un tour !!? Je ne peux le dire… Je suis du genre à aller quelque part que si c’est vraiment nécessaire ou si je suis accompagné. Donc pendant ces quinze mois, je n’ai pas vraiment fait le touriste d’où la difficulté rencontrée à trouver notre route. Mais bon je vous rassure quand même, on a réussi à trouver la sortie après quelques minutes de recherche.

Direction Agadir. On prend l’autoroute à péage ; il y’en avait un tous les 30 km. Rien à voir avec celui de Dakar qui fait environ 2 km, au total. Bienvenue au Sénégal, le pays où tout est possible ; même une autoroute à péage de 2km. Tout au long du trajet on passe devant des aires de repos. On décide de s’arrêter à l’une d’elle histoire de prendre le petit déjeuner puis une dizaine de minute plus tard on reprend la route. Le paysage commence à changer petit à petit. Les immenses étendues de terre parsemées d’arbres laissent peu à peu la place au sable. On prend aussi de la hauteur, la température chute jusqu’à 12 degré environ et une pluie diluvienne nous oblige à ralentir pendant presque une heure. Il nous restait encore beaucoup de chemin à faire et  on n’avait pas encore parcouru la moitié de la route qui mène vers Agadir. Je ne vous cache pas que pour faire passer le temps j’ai beaucoup dormi ou plutôt j’ai somnolé. J’ignore pourquoi mais quand je suis dans un moyen de transport, et quelque soit mon état de fatigue je ne peux jamais m’endormir d’un sommeil profond. Après quelques heures de routes, nous arrivons enfin à Agadir. On est entré dans la ville vers 14h. Entre temps la température a grimpé et on avait faim, très faim. Malheureusement, on n’a pas réussi à trouver un restaurant ouvert. Même les boutiques étaient fermées –normal on est au lendemain de l’Aïd- ; du coup on était obligé de continuer notre route tout en gardant l’œil ouvert au cas où on tomberait sur une « mahlaba »(laiterie; désigne aussi un petit local aménagé en guise de resto). Heureusement, à la sortie de la ville il y avait une station service avec un restaurent ouvert et même un endroit pour prier. Bénie soit la personne qui a eu l’idée de construire cette station service… J’avais l’impression de trouver une oasis au milieu du désert ;-).

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Commentaires

Abdoulaye
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A quand la deuxième partie ???????

Ameth DIA
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très bientôt mais je fais du sakanal loool