Rencontre avec mandiaye Pety Badji

Article : Rencontre avec mandiaye Pety Badji
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12 avril 2013

Rencontre avec mandiaye Pety Badji

 

Mandiaye Pety Badji Journaliste Web-activiste Redac chef de La palore aux jeunes
Mandiaye Pety Badji Journaliste Web-activiste Redac chef de La palore aux jeunes

Dans le cadre d’un reportage que l’équipe de l’atelier des médias a confié à tous les mondoblogueurs présents à Dakar, je me suis rendu au quartier de Grand Yoff où j’ai rencontré une vieille connaissance, un ami, un frère, Mandiaye Pety Badji. D’aussi loin que je m’en souvienne, Mandiaye Pety Badji a toujours eu le tchatche facile.  Celui que l’on surnomme aussi affectueusement NAPS -je ne sais même pas pourquoi, faudrait que je pense à le lui demander un jour-  est du genre à à s’adapter facilement quand il va dans un endroit qu’il ne connais pas ou encore commencer une conversation avec une personne qu’il vient tout juste de rencontrer au coin de la rue. Cette aptitude à communiquer facilement fait parti de son trait de caractère. Et çà l’a sans doute aidé dans ces différentes activités qu’il mène aujourd’hui.
Naps est, ce qu’on peut dire, un touche à tout, je me demande même s’il ne fait pas les 12 métiers. Quand il était au lycée à Kaolack, Naps était maçon pendant les vacances pour pouvoir payer sa scolarité. Il avait aussi un poulailler à cette époque. Arrivé à Dakar, il s’est investit dans des associations comme l’ASBEF ( l’Association pour le bien n’être familiale) en temps que bénévole dans la SRAJ (la santé et la reproduction des jeunes). Il a aussi travaillé à l’office national de l’assainissement du Sénégal pendant 5 mois.

Aujourd’hui Mandiaye travaille dans le milieu des médias. Il passe la plus part de son temps sur le terrain à faire des reportages et particulièrement des vidéos reportages pour son compte ou celui d’autre plateforme. Pourtant malgré toute l’expérience gagné au fil des années, il considère être entré dans le milieu des médias par hasard:

« Tout a réellement commencé dans un marché  ‘’Arafat’’, ici à Dakar. Ma maman, couturière de formation y détient une cantine. Après ma formation en marketing administration et comptabilité j’ai du tapé a toutes les portes de bureau pour avoir un stage. J’ai rien pu trouver malheureusement. Il fallait que je fasse quelques choses, et comme je n’aime pas rester les bras croisés à ne rien faire. Je me suis transformé en tailleur de ‘’Ndiakass’’ (habit confectionné avec plusieurs tissues de différentes couleurs qui forment une sorte de mosaîque) et je me suis inspiré des  tailleurs qui travaillaient la depuis des années. J’ai demandé aux jeunes qu’on se regroupe pour former une association. C’est la que tout à commencé car notre association était bien organisée a tel  point que le directeur de la radio Afia Fm nous invitait assez souvent à des émissions de radio. Il était séduit par mon éloquence et la façon dont les auditeurs réagissaient.  Il me demanda alors de créer une émission pour ma communauté c’est-à-dire les jeunes qui sont dans les marchés. Après concertation avec les membres du bureau nous nous sommes accordés de donner le nom de notre émission ‘’Diwanou Kouné’’ (la place commune), une émission qui a eu du succès et pas mal de sponsors. A partir de la j’ai travaillé pour l ‘hebdomadaire le ‘’Confidentiel’’.Et trois mois après je me suis retrouvé dans un quotidien La voix ou je me suis réellement fait un nom avec les dossiers de santé que je faisais tous les samedis. Après le journal La voix, je me suis retrouvé à ‘’rewmi’’. Avec l’avènement des réseaux sociaux, j’ai pu créer une page facebook, un blog, un compte tweeter et site web ‘’La parole aux jeunes’’ qui est devenu également une émission radio. J’ai également participé au projet de Carrapide une télévision sur le web. Cette aventure m a donné un grand succès avec la réalisation de vidéos de courtes durées. Maintenant je suis à Seneweb et je m’occupe des contenus vidéos ».    

 

Afrique du Sud, Social Media Strategy for the Youth CARMMA CampaignCARMMA
Afrique du Sud, Social Media Strategy for the Youth CARMMA Campaign

En dehors des médias  Mandiaye Pety Badji a d’autres activités.  Avec l’appuie de l’UNFPA, il voyage beaucoup a travers les différentes régions du Sénégal. Dans ses déplacements, il parle très souvent de la SRAJ (Sante de la reproduction des adolescents et jeunes). 

« Les jeunes manquent souvent d’information sur tout ce qui tourne au tour de leur corps et de leur santé sexuelle. Je suis partis du constat que les jeunes du Sénégal et ceux des autres pays d’ailleurs étaient sexuellement actif alors il fallait leur en parler car les parents peinent jusqu’à aujourd’hui à parler de sexe aux jeunes. D’où l’importance de parler de SRAJ. Les jeunes prennent consciences de leur irresponsabilité face à la sexualité précoces et des dangers qu’ils courent. Alors j’organise des activités ludiques pour partager avec eux sur plein de choses.  On s’appuie également sur les réseaux pour communiquer encore plus. La SRAJ est un des éléments fondamentaux dans mes activités. »  

Mais parler de sexualité dans une société où les valeurs culturelles restent encore fortement ancrées dans les consciences, est une chose assez délicate. A vrai dire, les sujets considérés comme tabous ne font pas l’objet d’une discussion dans le cadre familial encore moins dans la sphère publique. 

 « Il y’a une façon d’aborder les sujets de sexualité avec les jeunes et même ceux qui m’entourent. Nos conversations sur le sexe se basent sur du réel sans essayer d’inciter ou exciter la personne avec qui on parle. D’habitude quand les jeunes parlent de sexe entre eux, ils le font de façons crues sans s’autocensurer  Mais s’ils sentent qu’il y’a un intrus ils le font de façon plus pudique. Alors si moi je dois m’adresse un groupe de plus 60 jeunes, je tiens compte de plusieurs paramètre: ceux qui sont déjà sexuellement actif, ceux qui ne l’ont jamais fait et ceux qui veulent découvrir. Et ma stratégie marche à merveille jusqu’à maintenant. Le secret ‘’il n’y pas de tabou chez les jeunes’’ les jeunes adorent la communication véridique ».

Comme il utilise les réseaux sociaux tous les jours dans le cadre de son travail, Naps est très présent sur twitter et facebook. Sur ce dernier, il a crée une page nommée La parole aux jeune sénégal. Ce groupe ouvert, permet aux personnes qui le désirent de partager des articles et autres  informations qu’ils jugent intéressants. Vous pouvez aussi le suivre sur twitter @pety102 et le visiter le blog La parole aux jeunes

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