Ameth DIA

Inondation à Kaolack.

Il est impossible, voire très difficile de  décrire avec exactitude les maux dont souffrent les populations de Kaolack pendant la saison pluvieuse. Trois semaines auparavant, il ne passait un jour sans qu’il ne pleuve. La région du centre s’est transformée à certains endroits  en petits marigots ; et les habitants, livrés à leur triste sort, n’ont d’autres choix que de se soumettre à la volonté divine. Une sorte de fatalité bien sénégalaise qui arrange bien les affaires des autorités municipales et étatiques. Aussi, sommes-nous habitués à voir des familles entières se réfugier au niveau des écoles, collèges et autres lycées de la région. Vous imaginez le quotidien de ces personnes qui, faute de mieux, se contentent du peu et vivent dans des conditions pénibles et dans la promiscuité. Malheureusement, ils ne sont pas au bout de leur calvaire car au Sénégal, l’ouverture de l’année scolaire se passe au début du mois d’octobre. Or, à cette époque, les maisons qui étaient inondées le sont toujours. Alors une question se pose : où vont aller ces personnes maintenant qu’elles sont obligées de laisser les classes aux élèves ?

Pour ceux qui ont la chance de toujours vivre dans leur maison, ils sont entourés par les eaux et ne peuvent sortir sans y patauger. C’est le cas des habitants de Sam (mon quartier) ; ce quartier est difficilement accessible en véhicule pendant la saison pluvieuse et si l’on a la chance de trouver un taxi qui accepte de vous y amener, la note à payer sera très élevée (1500 à 2000 fcfa).  Il faut dire que Sam a une mauvaise réputation à cause de l’insalubrité. C’est l’un des quartiers les plus insalubres de toute la région. Il est fréquent de trouver dans certaines rues des déchets déposés délibérément un peu partout pour remblayer le sol et limiter le la stagnation des eaux. Méthode qui s’avère être inefficace puisque ces rues deviennent impraticables sans compter les odeurs nauséabondes et les bactéries en tout genre qui pullulent dans les eaux stagnantes.

Et les autorités dans tout çà ? Comme d’habitude, elles sont dépassées par les événements qui se déroulent. Chaque année les mêmes problèmes se posent mais aucun plan n’est mis en place pour essayer de trouver des solutions. Seuls les sapeurs pompiers essayent d’évacuer les eaux ; mais les moyens déployés semblent rudimentaires face à l’ampleur de la situation.

NB: La deuxième photo a été prise par mon père Moussa DIA,


L’heure du retour a sonné!!!

NB: Article publié sur ma page facebook le mercredi 04 août 2010

Hier, les étudiants de l’ugb ont vécu une journée qui sera dure à oublier. Alors que beaucoup d’étudiants n’attendaient plus qu’une chose, le paiement des bourse, un groupe d’étudiant a eu l’idée d’aller au front pour soi disant soutenir les délégués qui ont été renvoyés suite à la grève qui s’est tenue il y a quelque jour. Aussi, ai-je été surpris en les voyant se diriger vers l’entrée de l’université car tous les étudiants savaient que les forces de l’ordre étaient, sous l’aval du recteur, présentes dans le campus. Sachant que cette démarche était vouée à l’échec, je suis rentré tranquillement chez moi; mais quelques minutes plus tard, les gendarmes étaient au sein du campus social. S’en est suivi une course poursuite entre les différents protagonistes: jet de pierre contre lance grenade et autre matraque. Seulement, cette situation a dégénéré car on sait tous au Sénégal que les forces de l’ordre n’arrivent pas à saquer les étudiants. Alors vous devinez ce qui s’en est suivi. Beaucoup d’étudiants ont été blessés et certains sont actuellement au CM ( centre médical); d’autres ont été arrêtes manu militari dans leur chambre. Ce qui est grave, c’est que la majeure partie de ces étudiants sont innocents; d’autres n’ont même pas participé à la manifestation et ils ont quand même été impliqués dans cette affaire. Alors à qui devons-nous imputer la responsabilité? Aux étudiants ou au Recteur? Bien sûr, les étudiants ont leur part de responsabilité; du moins ceux qui sont allés détruire quelques voitures et autres bâtiments administratives ( d’après les rumeurs, le bureau du recteur a été incendié). Mais le principal responsable n’est autre que le Recteur lui-même car c’est lui qui a permis aux force de l’ordre d’entrer, depuis maintenant plusieurs jours, dans l’université. Au début, c’était parti d’un bon sentiment: permettre aux étudiants de faire leur examen sans être perturbé. Seulement, l’on ne peut mettre dans une même pièce un chien et un chat, tout en ne prenant pas en compte que, tôt ou tard, le chat y laissera ses poils. Malheureusement c’est ce qui est arrivé. Ce matin, beaucoup d’étudiant ont décidé de partir bien que les hostilités se soient arrêtées hier soir et une affiche a été collé un peu partout poussant les étudiants à signer une pétition pour le départ du Recteur. Y arriveront-ils, je ne pense pas. Mais comme dit l’adage, qui ne tente rien n’a rien. Affaire à suivre.

Depuis la diffusion de l’article ci-dessus, de l’eau a coulé sous le pont. Les étudiants qui ont été arrêtés ont passé une bonne partie du mois de ramadan en prison, mettant ainsi familles et proches dans le désarroi.  Heureusement, ils ont, tous, été libérés suite à une décision du tribunal; et la plainte déposée contre certains délégués a été abandonnée puis transformée en plainte contre x. Deux mois après cet incident malheureux, les étudiants s’apprêtent à revenir à Sanaar car demain, le 11 octobre 2010, l’université ouvrira à nouveau ses portes. En partant les étudiants y ont les forces de l’ordre; qu’en sera-t-il à leur retour? Qu’on ne s’y trompe pas, la tension subsiste encore car les souvenirs sont restés intacts. Il est fort probable que certains étudiants, voire la majeure partie d’entre nous, gardent encore de la rancœur envers le Recteur. Sans compter que d’autres problèmes restent encore à régler, particulièrement celui du système LMD (Licence Master Doctorat), ce qui peut occasionner de nouvelles grèves. Espérons que tout se passe bien; car dans cette affaire, seuls les étudiants sont perdants.


Présentation

Ameth

Salut à tous les membres de mondoblog. Je suis heureux et honoré de faire parti des blogueurs sélectionnés pour prendre part à cette aventure. Aussi, en guise de première publication, cet article me permettra de me présenter aux différents membres. Mon nom est Ameth Dia, j’ai 22 ans et j’habite au Sénégal, dans la région de Kaolack. Je suis étudiant en licence 3 de Lettres et Sciences Humaines (Section Français) à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis qui se trouve au nord du pays. Je suis quelqu’un de casanier et plutôt timide. Je m’intéresse beaucoup à tout ce qui se rapporte à l’univers du jeu vidéo : d’ailleurs je suis inscrit à plusieurs sites d’information ou de jeu en ligne. Les dessins animés font aussi parti de mes passe-temps favoris ; ce qui me fait passer, aux yeux de certains de mes amis, pour un grand enfant. J’adore aussi le foot et je suis un grand supporter de l’équipe de France. Pour finir, je suis quelqu’un d’apolitique car mon avis sur ces personnes est plutôt négatif. Voilà la raison pour laquelle je ne milite, et ne militerai jamais pour aucun parti politique, quelque soit son camp.