Ameth DIA

Le 4 Avril en 12 tweets

 

Il y a 53 au Sénégal, on célébrait l'indépendance (Photo AFP)
Il y a 53 au Sénégal, on célébrait l’indépendance (Photo AFP)

 

C’est devenu une habitude, chaque événement est maintenant une occasion pour la tweetosphère sénégalaise de se manaifester et de donner leur avis ho combien divers et intéressant. Alors le jour de l’indépendance leur offre une opportunité spéciale et ils ne se sont pas priés pour partager leurs sentiment avec tous les followers. Je me suis déja essayé à cet exercice lors de la tristement célèbre rencontre entre le Sénégal et la Côte d’ivoire. Je vais revenir avec vous sur cette journée spéciale à travers 12 tweets.

« Le Sénégal est un et indivisible »; tout bon sénégalais a déjà entendu cette phrase quelque part. Certains artistes l’ont même reprise dans leur chanson et on la répète très souvent à chaque fois qu’il y a une tension politico-sociale.

 

La fierté est le sentiment qui se reflète le plus à travers les nombreux tweet qui ont inondé les Htag #kebetu #4AvrilSenegal. La fibre patriotique est gonflé à bloc et c’est aussi l’occasion pour certains de se rappeler de ces grandes personnalité qui ont œuvré pour le Sénégal d’aujourd’hui.

 

 

Impossible de parler d’histoire sans reprendre cette magnifique photo d’archive tweeté par Jeuneafrique.com (@jeune_afrique). Comme beaucoup d’autres, j’ai retweeté direct tellement j’ai été séduite par la photo.

Le 4 avril c’est aussi l’occasion de se rendre compte qu’il nous reste beaucoup de chose à vivre et énormément de points sur lesquels nous devons nous appesantir pour atteindre le développement tant espéré

mais en attendant que nos chers politiciens s’y affairent -on croise les doigts pour ne pas encore poiroter pendant cinquante autres années- le 4 Avril est avant tout une fête; et chacun y va à sa façon: -Par la musique avec la célèbre chanson de Youssou Ndour 4/4/44

-Ou alors à travers l’humour avec cette façon bien particulière que certains de nos compatriotes ont l’habitude de chanter l’hymne nationale

Biensur c’est un peu trop caricatural mais beaucoup ne prononce pas les paroles comme il le faut. Pour ma part, la fête de l’indépendance a perdu de sa ferveur populaire car depuis 3 ans il n’y a plus de défilé. Du coup j’ai un peu la nostalgie de la parade de nos forces armées ou encore de la chorégraphie des majorettes de JFK. Vivement que nos vieilles habitudes nous reviennent

En attendant je vous invite à aller visiter notre tweetoosphère et célébrer avec nous notre fête nationale

Rendez-vous sur Htag #kebetu #team221 #4AvrilSenegal


Génération causante

GÉNÉRATION CAUSANTE

mondoflag

Billet édité par Nicolas Dagenais et Danielle Ibohn

 

Josiane Kouagheu (Cameroun):J’ai embarqué sur le bateau Mondoblog. J’ai partagé mes aventures. Une vie de rencontres, de découvertes. La Guinée, le Sénégal, le Mali, l’Ukraine, le Togo… J’ai voyagé sans décoller. Ça se raconte à Mondoblog, comme raisonne le bruit « utile » du tam-tam au village. J’écoute et je pose ma main sur celle des autres. Et ensemble nous écrivons la génération causante. 

                                                                                                                             

Nathy Kangami (Cameroun) : Il est 16 h, nous quittons Mbabane pour Joburg. Web-addict reconnue, je pianote sur mon Nokia E63, je surfe, je lis les infos RFI et je tombe sur « le téléphone portable vu par les Mondoblogueurs». Je déguste en entrée « ya ya, si si, ciao ciao ciao… », le billet de la blogueuse Christelle Bittner qui écrit depuis le Pérou, et je souris.

 

 Kaba Madigbè (Guinée): Le Mondoblog ressemble à une vieille pratique en Afrique : « le conte vespéral autour du feu ». AvecMondoblog, comme autour du feu, une génération cause.

 

 Sinatou Saka (Bénin): Génération causante comme nous a surnommés Claudy Siar. 

 

Mylène Colmar (Guadeloupe): Les mondoblogueurs méritent bien le qualificatif de génération causante, tant ils dissertent, jasent, blaguent, discutent, commentent, dénoncent, critiquent, tweetent, échangent, informent, écrivent…

 

 Ameth Dia (Sénégal): Génération causante, génération consciente, génération marrante!

 

Sinatou Saka (Bénin) : J’étais loin d’imaginer que je rencontrerais des personnes aussi éloignées de moi géographiquement auxquelles j’allais plus me rapprocher que ceux qui sont dans mon environnement immédiat.

 

 Mylène Colmar (Guadeloupe): Des quatre coins du monde.

 

Serge Katembera Rhukuzage (Brésil): En 2008, quand je quittais l’Afrique, la RDC donc, c’était avec le désespoir au coeur. Ce qui m’attristait le plus en quittant l’Afrique c’était le manque de perspective et de soutien pour les jeunes. Que c’était désespérant d’être jeune en Afrique. Mais quel avenir pour eux? Aucun! Eh bien ça c’était avant de m’engager dans l’aventure Mondoblog et de découvrir à quel point mon cher continent regorge de talents. Sur Mondoblog, je découvre tous les jours du génie africain à l’état brut.

 

Ameth Dia (Sénégal): Durant ces deux années, j’ai appris énormément sur ma personne puis j’ai découvert des univers particuliers et des façons de vivre que l’on ne voit pas forcément dans les médias.

 

Solo Niaré (France): J’hallucine très rapidement de voir en un même lieu autant de tons colorés, d’histoires qui se laissent raconter, fluides et captivantes, soutenues par d’insolites locutions. Le temps d’une revue journalière, je m’abreuve des cultures du monde, de la sexualité des crabes à marrée basse dans les mangroves des îles de Loos à cette légende qui raconte comment le baobab malgache s’affiche comme un arbre renversé, pompant de ses racines l’eau des nuages. L’insatiable que je suis ne peut que se délecter de cette orgie. L’orgasme !

 

Sinatou Saka (Bénin): Au-delà de l’aventure enrichissante qu’elle représente et qui a permis à plusieurs d’entre nous de partager de façon professionnelle, l’information de proximité, c’est avant tout la découverte d’une famille, de personnes qui partagent vos centres d’intérêts et que vous apprenez à connaître, à admirer, et à aimer article après article, jour après jour !  

 

 Aphtal Cissé (Togo): C’est décidé! À ma mort, inscrivez cette épitaphe sur ma pierre tombale: «Ci-gît un homme qui sut s’entourer de gens plus intelligents que lui.»

 

Thierno (Guinée): J’ai réalisé mon rêve d’enfance: Écrire.

 

ENSEMBLE NOUS ÉCRIVONS LA GÉNÉRATION CAUSANTE

 

Ah! C’est fini! hihiihihihi

 


Trois phrases pour finir l’année en beauté

2012 c’est fini ou presque; et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette fin d’année a été très riche en actualité. Nos chers politiciens nous ont offert un spectacle digne d’un scénario de série B avec autant de rebondissement possible et imaginable. J’ai choisi de partager avec vous les trois phrases qui ont le plus retenu mon attention en cette dernière semaine  de l’année 2012, très chargée en actualités politiques.

Lundi 25 décembre

Vendredi 21 décembre

Heu la fin du monde ce n’était pas il y a une semaine?

Lundi 24 décembre

macky« Je ne permettrais plus qu’on porte atteinte à mon honorabilité » Macky Sall

 

Toutes les radios en ont fait leur une. La sortie du chef de l’Etat (pendant le week end) n’a laissé personne indifférent. Sous le feu des attaques de ses anciens compagnons libéraux, le Président Macky  Sall ne semble plus supporter les attaques incessantes de ces derniers qui ne mâchent pas leur mots quand il s’agit d’émettre des critiques à l’encontre du Chef de l’Etat. Ce coup de gueule (excusez du terme) a au moins eu le mérite de faire renaître le débat sur la liberté d’expression au Sénégal.

 

 

Mardi 25 décembre

 

amadou sall« Si Macky sall veut tuer Karim Wade qu’il le tue! S’il veut manger Karim Wade qu’il le mange…Nous savons tous que Macky Sall obéit aux marabouts et quand je dis marabouts, je parle de féticheurs. » Me Amadou Sall

 

Coïncidence ou pas, la déclaration du Pr MackySall a fait sa première « victime » car en ce jour de Noël, c’est l’arrestation Me Amadou Sall qui fait la une des journaux. Ce dernier, ex Ministre de l’intérieur sous le régime du Pr Wade et partisan du PDS aurait tenu des propos outrageux à l’encontre du chef de l’Etat. N’ayant pas répondu à la convocation de la DIC (division des investigations criminelles), il a été cueilli à son domicile pour être entendu par les policiers. Le PDS n’a pas attendu longtemps pour crier au scandale et apporter tout leur soutien à leur militant (ici)

 

Mercredi 26 décembre

abdoul mbaye« je n’abdique pas l’honneur d’être une cible » (L’intégralité du discours)

 Les députés du PDS ont cru trouver la solution pour mettre dans l’ambarras le Premier Ministre Abdoul Mbaye et son gouvernement. Malheureusement pour eux, ils sont tombés sur le mauvais client. Non seulement la motion de censure n’est pas passée car ils sont minoritaires à l’assemblée nationale (cela n’a surpris personne)  mais en plus il se sont fait ridiculiser par le Pr Ministre qui s’est révélé un grand orateur et qui s’est très bien défendu face aux accusations de l’opposition. 

 

 

 


Home sweet home (3eme partie)

Après la pause déjeuner méritée, nous reprîmes la route. On s’était fixé pour but d’atteindre la ville de Laâyoune et d’y passer la nuit. Nous étions sans doute un peu trop optimistes. Et vu les nombreux retards occasionnés, nous savions dejà que l’on avait très peu de chance d’y arriver le jour même. Au sortir d’Agadir la route se fait plus petite mais aussi plus sinueuse. Difficile de tomber sur de longues lignes droites qui nous permettaient d’aller au-delà des 100 km par heure. Et comme c’était la première fois que l’on empruntait cette route, on se devait d’être encore plus prudent.

 Une amende plutôt salée

policeEn parlant de prudence, il me sera difficile d’oublier ce passage que l’on a emprunté. Je n’avais encore jamais pratiqué une route aussi sinueuse, faite de virages incalculables à 180°. On se trouvait dans une zone montagneuse qu’il fallait « escalader », donc on se devait de redoubler de vigilance non seulement pour les voitures qui venaient d’en face mais aussi et surtout du vide qui était sur notre droite. Le paysage était quand même magnifique. Plus nous prenions de la hauteur, plus j’avais l’impression de me trouver dans les alpes avec le peloton de la tour de France ou encore dans les Côtes escarpées dans le monde virtuel de Dragon Age :-).

Arrivés au sommet, nous trouvons une zone plate et une longue ligne droite qui nous permettait enfin d’accélérer un peu et de rattraper le temps perdu – si c’était possible bien sûr. En plus, il n’y avait personne devant donc on accéléra ; sauf qu’une centaine de mètre plus, loin il y avait un poste de contrôle. Au milieu de la route, un homme en uniforme nous fit signe de nous ranger sur le coté. Arrivé à notre hauteur, il nous salua, vérifia les papiers du véhicule puis nous informa que l’on était en excès de vitesse. Sur le coup nous étions plutôt surpris et un peu sceptique, on n’avait pas l’impression de filer à vive allure. Seulement, le policier avait un radar à la main et il nous informa qu’on roulait à 89 km/h alors que la limite était de 80. On avait beau lui dire que l’on n’avait pas vu les panneaux ou encore lui sortir toutes sortes d’excuses, il s’en foutait pas mal. Il venait d’avoir une bonne prise, et il n’était pas question de la laisser s’échapper. Il nous fit comprendre que l’on devait payer une amende de 500 dirham (45 euros). Quand j’ai entendu cette somme, je me suis dit qu’il était sans doute en train de bluffer. Mais apparemment non puisqu’il s’éloigna de la voiture avec les papiers du véhicule en main. Je n’en revenais toujours pas, une amende à 500 dh…

Je suis resté tout seul dans la voiture, à attendre que Mor ressorte du poste de controle. Depuis ma position, j’entendais des éclats de voix qui provenait de là où il se trouvait. Je ne savais pas s’ils étaient en train de discuter ou de se disputer. Une dizaine de minutes plutard, on reprend enfin la route. Quand il m’a raconté ce qui s’est passé à l’intérieur, j’avais l’impression d’assister à une scène de marchandage. Oui j’ai bien dit marchandage, comme ces scènes que vous pouvez voir dans nos marchés où le client et le vendeur peuvent discuter pendant plusieurs minutes afin trouver un accord sur le prix d’un article. Un accord où chacun en sort vainqueur sauf que dans notre cas, c’était nous les perdants. On a finalement payé 200 dh (18 euros) au lieu des 500. On savait que cette somme irait  directement dans leur poche d’où cette sensation de s’être fait déplumé. Mais n’on avait pas vraiment le choix.      

Nous continuons  donc notre route, un peu dégoûté d’avoir laissé derriere nous 200 dh. Mais cette sensation de ne pas avoir perdu trop de temps nous remonta un peu le moral. Une centaine de km plus tard, on arrive à la ville de Tan-Tan. Il était 18 heures et le soleil commençait déjà à se coucher. A l’entrée de la ville, il y avait un monument représentant deux chameaux. Il y avait aussi un poste de contrôle. Dès qu’on les a aperçu, on se mit à rouler tout doucement : on ne sait jamais, peut être que l’un d’entre eux a un radar. Et pourtant, arrivé à leur hauteur, on nous annonça quand même une mauvaise nouvelle : nous venions de griller un panneau stop. On se retourna automatiquement pour voir de quoi il s’agissait et effectivement, il y avait un panneau de stop à droite de la chaussée, un peu dissimulée dans la pénombre.

On était à nouveau dans la merde et on aller entendre pour la deuxième fois dans la même journée, cette maudite somme de 500 dh. Je vous laisse imaginer l’état dans lequel nous étions. Un homme en tenue s’approcha de la voiture. Il se mit à nous faire la causette, à parler du beau temps, de foot, du Barça et de Messi… Ah oui je ne vous ai pas encore dit que les Marocains sont des férus de foot, et surtout de l’équipe de Barcelone. Vous connaissez sans doute l’expression : il ne faut pas être plus royaliste que le roi, et bien eux ils sont plus Barcelonais que les Catalans. Je n’étais pas vraiment d’humeur à lui parler mais comme il avait l’air un peu sympathique, je fis l’effort de lui répondre en esquissant un sourire.

Après une minute de plaisanterie, on passa aux choses sérieuses. On sortit à nouveau les mêmes excuses mais comme l’autre officier, il en n’avait rien à foutre. Il nous rappela notre infraction et l’amende que nous avions à payer. Mais dans un élan de « magnanimité », il nous fit comprendre que l’on pourrait ne pas payer cette amende en contrepartie d’un cadeau pour lui. On essaya de négocier une nouvelle fois mais c’était peine perdue. On lui remit alors un billet de 50 caché entre les papiers du véhicule qu’il plongea discrètement dans sa poche avant de nous remettre nos papiers et de nous souhaiter bonne route. Nous repartîmes désabusés et déplumés à nouveau. Sur le coup, nous ne savions pas s’il fallait en rire ou plutôt nous morfondre dans la complainte. On a préféré en rigoler même si il n y avait rien de drôle.

 

Nous étions toujours dans la ville de Tan-Tan, le soleil avait complètement disparu et comme nous ne roulions pas la nuit, nous avons décidé de faire une escale et de trouver un hôtel. Sable d’Or, je me rappelle encore du nom de cet hôtel parce que la gérante était une véritable beauté. Son teint basané, le contour de ses yeux noirci à l’eye liner, ses cheveux cachés sous un voile… Oui j’ai eu le temps de remarquer tout cela; parce que je ne pouvais m’arrêter de la regarder. En plus d’être très belle, elle était très sympathique… Enfin un peu de douceur dans ce monde de brute 🙂 .

A suivre   


Home sweet home (2eme partie)

La gastronomie marocaine et moi

A l’entrée du restaurant, un homme nous accueille et nous indique une table. Une fois assis on lui demanda d’abord s’il avait des sandwichs histoire de manger vite fait et de reprendre la route. La réponse était négative ; mais il nous informa qu’il y avait du Tajine au menu. On avait pas vraiment le choix et en plus on avait faim : on commande alors deux plats de tajine. Mais voilà, il y avait un problème… je n’en avais encore jamais mangé.

 

Je sais que ce que je vais dire va heurter la sensibilité de certains et scandaliser certains d’entre vous, mais je vais quand même me lancer : pour moi, la gastronomie marocaine se résumait uniquement au m’semeun. Oui… je sais, vous pouvez me jeter la première pierre ! La gastronomie marocaine est non seulement très riche, mais très réputée aussi. Et pourtant, comme la ville de Casa, je ne la connais presque pas, pour ne pas dire pas du tout. Mais j’ai une très bonne excuse ; comme on vivait entre compatriotes et que l’on cuisinait nous même nos repas, on ne mangeait que sénégalais. Oui je sais c’est un peu léger comme excuse mais quand on a grandi en se gavant de Tiébou dieune, Yassa, Mafé et autres Soupou kandia, je vous assure que ce n’est pas évident de passer à une cuisine totalement différente. Et comme je ne suis pas quelqu’un de très curieux (je dis ça quand ça m’arrange bien sur), je ne connais pas la gastronomie marocaine ou plutôt, je n’ai pas vraiment cherché à la découvrir. En effet à plusieurs reprises j’ai eu l’occasion de goûter à la Harira ; mais la texture de cette soupe ne me disait rien qui vaille. Avant même d’y avoir goûter, je me suis dit que ça ne pouvais pas être délicieux. J’ai donc passé la main. Mais il y a une chose que j’aimais bien, c’était le m’seumeun (ou mloui).

Pour vous dire la vérité, j’en raffole. Pourtant il n y a rien d’extraordinaire dans cette crêpe feuilletée, mais qu’est-ce que c’est délicieux !!! Pris avec du fromage ou mieux encore, avec un peu de miel, et tout ceci accompagné d’une tasse de thé… Quand je parle de thé, je ne parle pas de la version sénégalaise, c’est-à-dire très fort et amer par-dessus tout. Non là, je parle d’une délicate infusion avec de la menthe. Je disais donc que pris avec du thé, c’est un véritable délice. J’adorais tellement en manger que mes potes m’ont donné le sobriquet de meuss (dimunitif de m’seumeun). Je suis du genre plutôt casanier mais je peux vous assurer que lorsqu’il s’agissait d’aller acheter du m’seumeun chez la vendeuse du coin, j’étais toujours partant. J’étais même prêt à faire des centaines de mètres de plus lorsque j’ai découvert un vendeur qui cuisinait des m’seumeuns encore plus délicieux ;-).

 

J’étais donc sur le point de franchir une étape ; découvrir autre chose que le meloui. J’allais manger du tajine ; mais en fait je ne savais même pas ce que c’était ni si j’allais aimer. Je me suis dit dans un coin de ma tête : comme il y a de la viande c’est déjà bien ; si le reste n’est pas à mon goût, je m’en contenterais. On a attendu quelques minutes le temps que notre commande soit prête. Mor, mon compagnon d’infortune, en a profité pour faire ses prières et moi j’étais là, assis tranquillement à attendre cette fameuse tajine, une bouteille de boisson à la main. Une dizaine de minutes plus tard, un serveur s’approche de notre table avec notre commande. La nourriture était servie sur des plats en terre cuite posés sur des sortes de nappes en paille. En voulant rapprocher le plat de tajine plus près de ma position, je me suis brûlé à la main. Je n’avais pas remarqué que le serveur avait utilisé des torchons pour amener les plats jusqu’à nous ; et comme on était sur des table en caoutchouc, j’ai tout de suite compris que ces nattes en paille ne servaient pas que de décoration. J’avais déjà enregistré une information capitale : il fallait que je fasse gaffe si je voulais éviter de me brûler la langue.

C’était l’heure de la dégustation. Dans mon plat, il y avait trois gros morceaux de viande à faire saliver tout bon Sérère, une sauce que j’ai jugée, à première vue, un peu liquide, et beaucoup de légume. D’une main hésitante j’attaque en premier les morceaux de viande ; rien de spécial : ce n’était que de la viande de mouton. La deuxième tentative, je pris un peu de la sauce. Je venais de découvrir une nouvelle saveur et c’était loin d’être désagréable. Les bouchées s’enchaînaient, et la main qui était au début hésitante le devint de moins en moins. Le rythme s’accéléra et après quelques secondes de dégustation, je me suis rendu compte que c’était bon… c’était tout simplement délicieux.  C’était la première fois que je mangeais un tajine et je ne savais pas quand est-ce que j’aurais, à nouveau, l’occasion de reproduire l’expérience. J’ai pris alors mon temps pour savourer comme il se doit cette découverte gastronomique. Après avoir fini mon repas, je me suis alors rendu compte de cette gravissime erreur que j’avais commise. Et il a fallu que je m’en rende compte au moment où je m’apprêtais à quitter le royaume Chérifien. Mais comment ai-je pu passer à coté d’un plat aussi délicieux pendant tout ce temps?


Home sweet home (1ere partie)

2323,26 km…C’est la distance entre la ville de Casablanca (Maroc) et Dakar (Sénégal). Cela fait beaucoup de kilomètre n’est-ce pas ?  A vol d’oiseau vous pouvez le faire en quatre ou cinq heures. Il nous a fallu quatre jours pour rallier Dakar.  Quatre longues journées en voiture, çà laisse forcément des souvenirs. Des bons, des moins bons et certains parfois exécrables. Une belle expérience certes mais une expérience que je ne suis pas prêt de renouveler.

Vendredi 26 octobre 2012, c’est le jour de l’Aid el kabir. C’est une fête spéciale pour les musulmans et pourtant je n’ai pas vraiment le cœur à festoyer car dans un coin de mon esprit, je sais qu’il ne me reste plus que quelques heures à passer avec ma seconde famille. J’allais laisser derrière moi des personnes avec qui j’ai passée plus d’une année. Qu’une année me diriez-vous ? Oui, juste une année et quelques mois, mais quelle année !!!!! Pour un gars timide comme moi qui ne s’intègre pas facilement quand il arrive dans un nouvel endroit, je peux vous assurer que çà compte. Les moments de délires et de fou-rires incalculables, les soirées où on avait l’habitude de se faire charrier les uns les autres me manquent terriblement. Ce soir là en refermant pour une dernière fois la porte de notre appartement, j’ai eu le cœur lourd. A plusieurs reprises des larmes ont failli s’échapper de mes yeux, mais j’ai fait un grand effort pour ne pas pleurer. Un homme ne pleure pas a-t-on l’habitude de dire donc je me suis retenu.  J’ai toujours su que j’étais un peu fleur-bleue pour un homme ; mais je ne savais pas que je pouvais être sensible et triste à ce point.

Le jour du départ, je devais me lever vers 6h du mat car compagnon d’infortune est un lève tôt. Moi qui avais pris la sale habitude de me coucher très tard –je passe les détails sur l’heure à laquelle je me lève- je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit là ; je ne le pouvais tout simplement pas. Et pourtant le lendemain on avait une très longue route à faire. C’est donc en tant que copilote que j’ai pris place dans la voiture. On était que deux passagers. Le conducteur venait de la France. Il a donc eu beaucoup de km à son actif. Il rentrait au Sénégal parce qu’il a trouvé du travail. Mais c’était la première fois qu’il empruntait la voix terrestre. C’était aussi mon cas. Deux noobs pour parcourir 2000 km, çà promet.

 

 

Maarif, centre ville, Casablanca

C’était donc moi qui tenait la carte ; et çà commençait plutôt mal puisque on a un peu galéré avant de sortir de Casa. Et oui… j’y ai passé un an et poussière, mais je ne connais que très peu cette gigantesque métropole. En fait je ne connaissais que mon quartier, Riad Oulfa, ses environs et quelques endroits en centre en centre ville. Sans doute suis-je trop casanier. Combien de fois mes collocs m’ont-ils suggéré de décoller mon derrière du canapé et de sortir faire un tour !!? Je ne peux le dire… Je suis du genre à aller quelque part que si c’est vraiment nécessaire ou si je suis accompagné. Donc pendant ces quinze mois, je n’ai pas vraiment fait le touriste d’où la difficulté rencontrée à trouver notre route. Mais bon je vous rassure quand même, on a réussi à trouver la sortie après quelques minutes de recherche.

Direction Agadir. On prend l’autoroute à péage ; il y’en avait un tous les 30 km. Rien à voir avec celui de Dakar qui fait environ 2 km, au total. Bienvenue au Sénégal, le pays où tout est possible ; même une autoroute à péage de 2km. Tout au long du trajet on passe devant des aires de repos. On décide de s’arrêter à l’une d’elle histoire de prendre le petit déjeuner puis une dizaine de minute plus tard on reprend la route. Le paysage commence à changer petit à petit. Les immenses étendues de terre parsemées d’arbres laissent peu à peu la place au sable. On prend aussi de la hauteur, la température chute jusqu’à 12 degré environ et une pluie diluvienne nous oblige à ralentir pendant presque une heure. Il nous restait encore beaucoup de chemin à faire et  on n’avait pas encore parcouru la moitié de la route qui mène vers Agadir. Je ne vous cache pas que pour faire passer le temps j’ai beaucoup dormi ou plutôt j’ai somnolé. J’ignore pourquoi mais quand je suis dans un moyen de transport, et quelque soit mon état de fatigue je ne peux jamais m’endormir d’un sommeil profond. Après quelques heures de routes, nous arrivons enfin à Agadir. On est entré dans la ville vers 14h. Entre temps la température a grimpé et on avait faim, très faim. Malheureusement, on n’a pas réussi à trouver un restaurant ouvert. Même les boutiques étaient fermées –normal on est au lendemain de l’Aïd- ; du coup on était obligé de continuer notre route tout en gardant l’œil ouvert au cas où on tomberait sur une « mahlaba »(laiterie; désigne aussi un petit local aménagé en guise de resto). Heureusement, à la sortie de la ville il y avait une station service avec un restaurent ouvert et même un endroit pour prier. Bénie soit la personne qui a eu l’idée de construire cette station service… J’avais l’impression de trouver une oasis au milieu du désert ;-).


Élimination des lions de la Can2013, les tweetos se lachent

 

C’est sans doute l’une des pires soirées de l’histoire du football sénégalais. Un match qui restera malheureusement dans les annales, non  pas pour son aspect sportif, mais plutôt pour les incidents qui ont entaché ce qui devait être une très belle rencontre de foot. Mais au delà même de l’aspect sportif, c’est la réputation de tout un peuple qui a été  mis à mal par un groupe de pseudos supporters qui ont eu un comportement inacceptable et inexcusable.  Tout de suite après cette soirée très décevante aussi bien sportivement que moralement, les tweetos sénégalais ont tenu à donner leur avis sur les incidents survenus vers la fin du match. Les réactions ont été nombreuses et bien sûr très différentes les unes des autres. J’en ai choisi quelques uns pour vous et je dois vous avouer que à ma grande surprise, j’ai remarqué qu’il y avait plus d’autodérisions que de sentiments de colère envers l’équipe nationale et le foot en général.

Que peux bien se dire un supporter après avoir vécu une soirée aussi pourrie? La  majorité nourrirait sans doute beaucoup de regrets. Le regret d’avoir perdu du temps pour un spectacle aussi navrant, mais aussi et surtout le sentiment d’avoir dépenser son argent pour rien. Heureusement, certains ont eu la chance de n’avoir finalement pas fait le déplacement.

Mais pour ceux qui ne sont pas aussi chanceux que @doky, vous avez peut être une excuse pour justifier votre frustration, la chereté de la vie.

Certes les réactions n’ont pas été unanimes, mais certain ont quand même tenu à condamner ce comportement oh combien désolant pour l’image du Sénégal.

 

 

 

 

Tout le monde sait que la FIFA ne plaisante pas avec la sécurité; aussi les fans de foot s’attendent déjà à une sanction qui pourrait être très lourde.

Mais ce qui est le plus étonnant, c’est que des tweetos sénégalais plaident eux même pour une lourde sanction à l’encontre de leur équipe. Mais ceci pour des raisons différentes

(dina si donn baakh=nous ferait beaucoup de bien)

 

Après un tel fiasco, c’est la chasse aux sorcières et il semblerait que les coupables soient déjà identifiés

 

A ma grande surprise, j’ai retrouvé, sur le banc des accusés, le nom d’une personnalité très célèbre au Sénégal. Je me demande ce que notre cher ex Président vient faire dans toute cette histoire? Apparemment, certains de nos tweetos ne manquent pas d’imagination et d’humour.

 

Et les principaux intéressés dans tout çà (les joueurs)? Peut être qu’il faudrait aussi mener une enquête pour voir si certains d’entre eux n’ont pas été inspirés par le scandale des matches truqués de hand-ball en France

En parlant d’imagination et d’humour, certains ont déjà creusé la tombe de la Fédération sénégalaise de football.

 

Que serait le Sénégal sans la pratique du football? Et bien çà ressemblerait sans doute à un pays où les stades sont transformés en grande librairies et où les causes humanitaires recueilleraient plus de soutiens.

 

Au final, je pense qu’on devrait, tous, mettre de l’eau dans notre bissap et plutôt suivre les conseils de @diopweb qui semble avoir d’autres préoccupations que le football.


La parole aux jeunes

« Cette année la Journée mondiale de la population sera marquée par la naissance prévue du septième milliard d’habitant sur la planète Terre. Ce sera l’occasion de célébrer notre humanité commune et notre diversité. Ce sera aussi un rappel de notre responsabilité partagée de prendre soin les uns des autres et de notre planète. »

M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU
11 juillet 2011

Le 11 Juillet prochain le Sénégal célébrera la Journée mondiale de la population à Saint-Louis. Ce sera l’occasion pour notre pays de constater les progrès effectués depuis les engagements pris en 1994 au Caire lors de la Conférence Internationale sur la population et le développement. Trois principaux points ont été soulevés lors de cette conférence: la planification familiale, l’assistance lors de l’accouchement, et la prévention des maladies sexuellement transmissibles. En droite ligne de ces engagements, la Journée mondiale de la population de cette année aura pour thème l’Accès universel aux services de santé procréative.

En attendant le jour j, la communication commence à se faire et dans ce domaine, La Parole aux Jeunes a décidé de cibler la couche la plus vulnérable pour les inciter à participer à cet évènement. La parole aux jeunes est une émission diffusée sur la radio Afia FM (une radio communautaire) qui traite principalement des sujets qui touchent les jeunes dans leur différentes activités. Cela va de la politique à l’emploi en passant par des thèmes plus ou moins sensibles comme la sexualité. Depuis quelques mois, la parole aux jeunes a intensifié sa présence sur le net en créant sa page facebook officielle, un espace de discutions et d’échanges sur plusieurs thèmes. Un compte twitter @laparoleauxjeun a aussi vu le jour de même qu’un blog éponyme. Et c’est à travers ces différentes plateformes que l’émission compte faire une sensibilisation pour que les jeunes puissent participer en masse à la prochaine journée mondiale de la population. Dans les jours à venir, une campagne de sensibilisation sera menée à travers les réseaux sociaux et la blogosphère sénégalaise pour que le message puisse être délivré à un large public.

Même si la sexualité, les moyens contraceptifs, les grossesses non désirées ou encore les maladies sexuellement transmissibles sont des réalités qui font parti de notre quotidien, certains de ces sujets restent encore tabous dans le cadre familial. Si dans la sphère public les MST (particulièrement le SIDA) ont pu s’imposer comme thèmes potentiellement importants pour ne pas être occultés, d’autres ont encore du mal à se faire de la place. Il y a toujours un problème de bienséance qui se pose lorsque l’on parle de sexualité à télévision. D’où la nécessite d’inciter les couches qui sont les plus concernées par la problématique à participer à la prochaine journée mondiale de la population.