Ameth DIA

Sénégal : Lutte avec frappe, on en parle aussi sur twitter

Ballay Gaye s'impose face à Tapha Tine (capture d'écran YouTube)
Balla Gaye s’impose face à Tapha Tine (capture d’écran YouTube)

Tapha Tine contre Balla Gaye. L’affiche a fait couler beaucoup d’encre. Depuis la signature du contrat en novembre 2012 jusqu’au jour-J, c’est à dimanche 2 juin, les amateurs de lutte n’ont pas arrêter de commenter, débattre ou dans le pire des cas se disputer pour connaître l’issue finale de ce combat de lutte sénégalaise.

Je ne suis pas un grand amateur de lutte comme le reste de mes compatriotes. Parfois je ne connais même pas le visage ou le nom de certains lutteurs et je ne regarde que les grandes affiches, lorsque les ténors de l’arène s’affrontent. Mais il m’était tout simplement impossible de passer à côté de ce combat avec tout le tapage médiatique qu’il y avait autour.

Comme on pouvait s’y attendre, il y a eu une déferlante des réactions sur les réseaux sociaux, notamment sur twitter où les twittos sénégalais ont commenté l’avant et l’après match.

J’ai choisi quelques uns de ces tweet pour les partager avec vous. Mais si voulez suivre l’intégralité des réactions, vous pouvez suivre les hashtags #lamb #ballagaye2 #BG2vsTT ou #kebetu.

La victoire de Balla Gaye

Le verdict est donc tombé, Balla Gaye vient d’obtenir une victoire de plus dans un palmarès déjà bien garni. Il est plus que jamais légitime pour porter le titre tant convoité de Roi des arènes.

 

Il y a une chose chez ce jeune lutteur qui ne laisse personne indifférent, c’est son état d’esprit. Un mental en béton, le moral et la confiance toujours au beau fixe, et toujours ce sourire sur son visage comme s’il était au dessus de toute cette tension qui entoure ses combats.

 

 

Le tapage médiatique qu’il y avait autour de ce combat de lutte a réussi à attirer l’attention de presque tout le monde.

Même ceux qui ne sont ni pour l’un ni pour l’autre. Il faut dire que la campagne de communication a bien fonctionné car tous les médias en ont parlé.

Du coup les commentateurs n’hésitent à donner quelques conseils à ceux qui seraient un peu fébriles du coeur.

Un sport mythique et mystique ?

Peut-on parler de lutte sans parler de mysticisme ? Je ne crois pas. Tout comme je ne crois pas qu’il existe un autre sport où le mystique prend autant de proportion.

 

Certains le considèrent comme du folklore, d’autres comme un élément essentiel dans la lutte avec frappe, quoi qu’il en soit, les lutteurs eux prennent très au sérieux cet aspect de notre sport qui pourrait faire éclater de rire un esprit un peu trop cartésien.

 

C’est dans ces moments là, bien avant que l’arbitre ne siffle, que débute le combat. Certains disent aussi que c’est à ce moment là que le combat se joue. Outres les animaux, il est possible de voir toutes sortes d’objets : des miroirs, des cornes, des tissus en tout genre et par dessus tout des bouteilles remplies de liquides bizarroïdes dont les lutteurs s’aspergent durant toute la préparation.

En parlant de choses mystiques, il y a aussi ces voyants ou devins ou je ne sais quel autre nom il faut leur donner qui font du spoil et donne à l’avance le nom du vainqueur. Et le pire c’est que ça marche très souvent, à tel point que cela en devient déconcertant.

Parfois même ils se contredisent, ce qui fait que les amateurs se retrouvent avec deux « combats » pour le prix d’un :

Après chaque combat de lutte, on voit toujours les mêmes scènes dans les différentes chaînes de télés, cris et manifestation de joie pour les vainqueurs et pleurs et tristesse pour les perdants. Et ce n’est pas qu’à Guedieuwaye (quartier de Balla Gaye 2) qu’on a dansé et chanté hier soir.

 

Un sport de plus en plus populaire, des lutteurs de mieux en mieux payés

La lutte sénégalaise est en pleine expansion. Chaque année elle prend un peu plus d’ampleur et le cachet des lutteur ne cesse d’augmenter (il dépasse les 100 millions de FCFA pour les ténors de l’arène). La prochaine étape serait peut être de pouvoir l’exporter en Europe ou aux Etats Unis mais avant cela il faudra sans doute opérer énormément de changement dans le règlement intérieur de ce sport si particulier.

En attendant si vous avez des problèmes financiers, professionnels, amoureux ou de toute autre nature, vous pourriez faire comme cette fille et tenter de trouver le marabout de Balla Gaye 2. Qui sait il pourrait peut-être trouver une solution à votre problème ?


Socialnetlink, la dernière née des médias en ligne

 

Capture d'écran du site Socialnetlink
Capture d’écran du site Socialnetlink

Le paysage des médias en ligne au Sénégal est très divers et varié. Dans cette marée de sites internet que vont visiter chaque jour des milliers d’internautes, les médias optent souvent pour des thèmes qui attirent les lecteurs. On a ainsi beaucoup de sites qui préfèrent parler de politique, de people ou de sport, les trois principaux sujets qui intéressent le plus le lectorat. On compte très peu de médias parlant spécialement de ce domaine au Sénégal. Lancé il y a peu par une équipe de blogueurs, Socialnetlink a l’ambition de n’aborder que des thèmes liés aux nouvelles technologies, aux réseaux sociaux et au webmarketing. Autant dire que cette plateforme a un boulevard tracé devant lui tant le sujet est très peu abordé dans les autres médias en ligne. Et pourtant la capitale sénégalaise s’est placée en Afrique de l’ouest comme un espace incontournable dans le domaine des TIC avec les incubateurs tels que CTIC et Jokkolabs. Les événements portant sur les innovations technologiques se sont multipliés ces dernières années avec les présentations de startup et autres manifestations qui visent à attirer l’attention sur cette jeunesse très inventive et entreprenante. C’est un grand challenge qui attend  Socialnetlink dont l’équipe est composée de blogueurs et journalistes passionnés de nouvelles technologies. Une équipe qui ne manque pas d’ambitions puisqu’elle prévoit de lancer aussi une application mobile afin d’atteindre le plus de personnes possibles à travers les nombreux utilisateurs qui se connectent via leur smartphone. En attendant, vous pouvez aller visiter le site en cliquant ici

 Communique : Des journalistes-blogueurs lancent une plateforme des nouveaux médias et du journalisme citoyen au Sénégal

 Une équipe de blogueurs sénégalais a lancé le vendredi 17 Mai à Dakar, une nouvelle plateforme sur les nouveaux médias,  actu web au Sénégal. Selon les blogueurs, ce nouveau portail sera le point focal de l’actualité des nouveaux médias, du journalisme citoyen et du webmarketing. Il sera animé par des blogueurs et journalistes passionnés des TIC. Il s’agira de donner une place importante aux nouveaux médias dans un paysage médiatique dominé par la politique et le people.

 Socialnetlink.org donnera la parole à des experts et journalistes blogueurs pour analyser l’actualité technologique et des réseaux sociaux au Sénégal.

 » On s’est rendu compte de l’intérêt grandissant des nouveaux médias au Sénégal. C’est la raison pour laquelle, nous voulons donner la chance aux sénégalais d’avoir un espace pour s’informer et d’être au diapason des outils du web 2.0 Ce sera des informations fraîches touchant les startups sénégalaises, des analyses et reportages sur le terrain » explique  un blogueur membre de l’équipe dans un communiqué. En plus du portail, Socialnetlink aura une application mobile. L’objectif visé est de toucher le maximum d’internautes qui se connectent via des Smartphones.


Liebster Blog, c’est mon tour on dirait

Crédit photo https://www.flickr.com/photos/obscureddreamer/
Crédit photo https://www.flickr.com/photos/obscureddreamer/

La fièvre du Liebster Awards a fini de s’emparer de la plateforme Mondoblog. Tout a commencé avec  le billet de David Kpelly qui annonçait sa nomination à ce concours un peu spéciale. Donc on peut le considérer comme le patient zéro :-). Le veinard a nominé onze blogs, tous administrés par des femmes… no comment!  Dans les onze blogs, il y avait celui de Nora Noviekou qui a son tour a nominé onze autres blog dont celui de Sinatou Saka qui m’a fait l’honneur de me nominer. Vous commencez un peu à comprendre comment les choses se déroulent; mais puisque le procédé est un peu difficile voici un petit tutoriel pour vous aider à mieux comprendre:

Le Liebster Blog Award qui signifie « Prix du Blog Aimé », a pour principe de:

  • mettre un lien vers le blog qui vous a nominé (Sinatou Saka)
  • Ecrire 11 faits sur soi
  • Répondre aux questions posées par la personne qui vous a nominé et en créer 11 nouvelles pour les blogs que vous choisirez,
  • Choisir vos 11 favoris en créant un lien vers leur blog,
  • Informer vos sélectionnés sur leur page,
  • Ne pas choisir la personne qui vous a sélectionné.

Tout çà est un peu complexe mais je vais m’y livrer avec grand plaisir.

11 choses sur moi:

– J’adore ma date de naissance; je ne sais pas pourquoi mais je trouve que 1988 est un joli chiffre. Mes mes deux meilleurs potes sont nés la même années que moi.

-Je suis musulman, pratiquant, monogame dans l’âme et partisan de la non violence. La dialogue entre les cultures et les religions, il n’y a rien de mieux

-J’adore les plats que ma mère cuisine; c’est une vrai cordon bleu. Son Tièbou dieune est exceptionnel, un digne Tiébou dieune d’une Ndar-Ndar. Maman je t’aime!!!

-Je suis quelqu’un de très timide, qui ne parle pas beaucoup. D’ailleurs mon père m’appelle « Ameth mouma », Ameth le muet.

-Je suis quelqu’un de sensible; peut être même un peu trop pour un homme. Je n’aime pas les adieux surtout quand il s’agit de quitter les personnes qui vous sont chères

-J’ai un faible pour les jeux vidéos particulièrement les RPG (Role playing game), et les MMORPG (massively multiplayer online role playing game)

-Chaque vendredi, j’attends avec impatience ma dose de shonen jump avec les épisodes de Naruto Shippuden. Un grand merci à la fansub résistance qui permettent à des millions de francophones de suivre les aventures de leur Shinobi préféré

-Avant le Wati B c’était le néant, après ce sera la fin… Oui je sais j’exagère; mais qu’est-ce j’aime la Sexion d’assaut. J’écoute en boucle leur son. J’espère qu’ils continueront à nous bire du dream. RV le 20 mai pour la sortie de Subliminal, l’album solo de Maitre Gims #vousetespaspret

-Je suis supporter de l’OM et du PSG (oui c’est possible, par contre quand ils se rencontrent je suis marseillais), de Chelsea et d’Arsenal avec une préférence pour l’ancien club de Mourinho et du Real madrid. Je suis un inconditionnel des Bleux; sauf quand ils rencontrent les Lions de la Téranga. Et entre Ronaldo et Messi, je préfère de loin Zizou

-Je ne suis pas un grand amateur de lutte bien que ce soit le sport national du Sénégal. Je ne regarde que les grands combats et encore il m’arrive même de ne pas lui apporter l’attention et la ferveur que  le reste de mes compatriotes lui accordent.

-Je déteste la politique, du moins la manière dont on le fait chez nous. Je fais quand même mon devoir de citoyen mais jamais je ne militerais pour un parti politique.

Mes réponses aux questions de Sinath:

1-Seriez-vous prêt à sacrifier votre travail actuel pour tenir de façon permanente votre blog?

Si çà me permet de gagner autant que mon salaire m’offre pourquoi pas!

2-Quel est votre plus grande peur?

L’annonce d’une mauvaise nouvelle, la perte d’un être cher

3- Que doit-on absolument savoir sur vous?

Parfois j’ai du mal à aller vers l’autre et c’est pas cool du tout

4-Dites-nous quelque chose sur vous que personne ne sait.

Il m’arrive très souvent de me parler à moi même ou de jouer une scène dans ma tête avant qu’elle n’arrive. Je crois que je ne suis pas seul dans ma tête 🙂

5-Quel est votre plus grand vœux?

Qu’il y ait la paix dans le monde entier

6-Quelle est votre solution pour sortir l’Afrique de son état actuel?

L’emploi pour les jeunes. Combattre les inégalités sociales, la corruption et l’enrichissement illicite. Ne plus rien attendre des politiciens, ils nous ont trop retarder.

7-Comment les jeunes qui grandissent dans la pauvreté peuvent prospérer dans le monde des adultes?

 Il faut créer une réelle politique pour que les jeunes issues de milieux défavorisés ne soient pas les laissés pour compte de la société

8-Quelle est la priorité pour l’Afrique entre l’éducation et la santé?

Je dirais la santé même si l’éducation n’est pas à négliger

9-L’autonomisation des femmes est-elle la réponse pour mettre fin à la pauvreté dans un monde en développement?

Sans aucun doute. Dans la période où nous sommes les femmes sont indispensables dans le développement de nos pays

10-Que pensez-vous de l’aventure Mondoblog?

Aventure magnifique et exceptionnelle avec plein de rencontres et de découvertes. On ne pouvait pas rêver mieux

11-Vos impressions et suggestions sur mon blog.

On découvre très vite ton univers et ta passion pour le monde numérique et çà c’est vraiment cool. Continue comme çà

Mes 11 favoris

1 Farafina Djigui de Kaba Madigbé, une véritable bibliothèque ambulante

2 Le bruit du silence de Aphtal Cissé, avec ses aventures dignes d’un film hollywodiens

3 Toliara tsy miroro de Andriamihaja Guénolé, allez à la découverte de Tulear comme si vous y étiez

4 Ampela miblaogy de Lalah Ariana, la blogueuse de Tana vous fait découvrir sa ville et son pays

5 Sénégal Logistique de Arouna Bâ, passionné de science ce blog est dédié spécialement au transport logistique

6 Socioreflex de Seydou Badian

7 Sénégal Médias de Basile Niane,  un blog sur les nouveaux médias et les TIC

8 Le Gandiol en un seul clic de Ousmane Guèye, partez à la découverte de Gandiol

9 La terre n’est qu’un seul pays de Nathalie Mbenda Kangami, mon coup de coeur, la bourlingueuse a déposé ses valises à Dakar

10 Ma guinée plurielle de Alimou Sow, une très belle plume qui raconte la Guinée  (vient de remporter les BOBS dans la catégorie meilleur blog francophone)

11 Kamer Kongossa de Florian Ngimbis, une très belle plume qui dissèque la société kamer

Mes onze questions


1 A quoi pensez vous quand vous vous mettez au lit

2 Le matin, que faites-vous en premier une fois que vous êtes bien réveillé?

3 Quel est votre plus grand défaut?

4 Quel est votre activité préférée?

5 De quoi avez-vous le plus peur?

6 Qu’est-ce que vous détestez le plus?

7 Dans quel pays aimeriez vous vivre?

8 Si vous aviez les 7 boules de cristal quels vœux feriez-vous?

9 Si vous aviez la possibilité de voyager dans le temps, vous iriez dans le passé ou dans le futur?

10 Que pensez-vous des politiciens?

11 SI vous aviez la possibilité de changer les choses dans votre pays, que feriez-vous en premier?

 

 

 

 

 


Objets en voie de disparition

 powered by Fotopedia
Crédit photo  powered by Fotopedia

Je me rappelle encore de ce spot qui passait à la RTS quand j’étais tout petit. Il était destiné à éduquer les populations pour qu’elles évitent de salir la voie publique en y jetant toute sorte d’ordure. Dans ce spot, la fautive prenait pour prétexte que la rue n’appartenait à personne donc chacun pouvait y faire ce qu’il voulait. « Mbed bi mbed bour la lou nekh way def ! » Cette phrase est toujours restée dans ma tête. Peut être parce que je déteste voir le comportement de certains de nos concitoyens qui, aujourd’hui encore, perpétuent cette même pratique.

J’ai toujours en tête ces images que j’ai vues à plusieurs reprises et que malheureusement je vois encore. Cette bonne femme qui verse  sa lessive ou l’eau de la vaisselle dans la rue . Cette peau de banane jetée inconsciemment sur la chaussée… Combien de personne ont du se casser la figure en marchant dessus? Ces rues de ma région natale recouvertes de déchets en tout genre pour essayer de lutter contre les inondations. Allez savoir qui à eu cette bonne mauvaise idée. Les maisons à moitié construites qui sont ensuite systématiquement transformées en dépotoirs par les riverains eux même. Autant d’exemples qui m’ont permis de prendre conscience de certaines choses alors que je n’étais encore qu’un gamin.

Il y a quelques jours, je me suis retrouvé devant un dilemme un peu particulier. J’étais dans le quartier de la Médina et il fallait que je rentre à Ouakam. J’avais trois options:
– Attendre le bus qui pouvait arriver d’une minute à l’autre voire trente minutes plus tard ou même plus, 

– Prendre un « car rapide« , ces transports en commun qui n’ont de rapide que le nom et qui s’en fichent pas mal que vous soyez pressés ou non (capables d’attendre pendant plusieurs minutes pour remplir toutes les places vides),

– Marcher jusqu’aux abords de l’université Cheikh Anta Diop et ensuite prendre ces fameux « car rapides »

C’était de loin la meilleure option mais il y avait juste deux petits problèmes: il était environ 13h et j’avais un petit creux. Heureusement sur la route, il y avait une femme qui vendait des beignets. Je sortis 100 fr cfa de ma poche et me voilà avec quatre beignets qui me seront d’une grande utilité. Ce que je n’avais pas prévu, c’est que une fois que j’aurais fini de manger ces délicieux beignets, j’allais me retrouver avec ce bout de papier qui servait d’emballage. C’est là que je me suis rendu compte d’une chose assez banale mais tellement importante, les rues de Dakar n’ont pas de poubelles; ou alors, si elles en ont, elles sont très rares. Pourtant j’ai bien regardé autour de moi, il n y avait rien qui ressemblait à une poubelle. Qu’allais-je donc faire de ce bout de papier? Le jeter dans la rue comme le feraient certains sans même se soucier de la propreté des lieux? Après tout, ce n’est qu’un bout de papier; des chèvres ou des moutons finiront bien par le manger.

Non je ne pouvais pas faire cela. Je ne le voulais pas, ma conscience me l’interdisait.  J’ai donc décidé de relever un défi: garder ce bout de papier jusqu’à ce que je réussisse à trouver une poubelle. Je finirais bien par en trouver une, vue la distance que j’avais à parcourir; deux kilomètres de marche c’est quand même une longue distance. A ce moment j’étais sûr qu’il me suffirait juste de parcourir quelques mètres pour tomber sur une poubelle ou au moins un carton destiné au même but. Mais j’ai vite déchanté quand après cinq minutes de marche, je n’ai rien vu. Pourtant je ne suis pas aveugle, encore moins myope, ma vue n’est pas mauvaise à ce point là. Pendant les premières minutes j’ai bien fait attention de regarder partout autour de moi, mais aucune poubelle en vue. Que l’on me rassure, les gens doivent bien savoir ce qu’est une poubelle. Alors pourquoi y en a-t-il si peu. Pourquoi personne n’a pensé à en disposer un peu partout dans les rues.

Que font la mairie, l’Etat, les sociétés de nettoyage…? Autant de questions que je me suis posées et qui sont toujours restées sans réponse. Plus le temps passait, moins j’étais concentré. Ce défi que j’avais pris à la légère était plus difficile qu’il n’y paraît. Et ce qui devait arriver arriva. Il a fallu quelques minutes d’inattention pour me rendre compte de mon échec. J’étais perdu dans mes rêveries; j’étais sans doute en train de penser à ma copine que je ne vois jamais ou étais-je trop préoccupé à massacrer de Trolls et à trucider des Goblins dans le monde perdu d’Oblivion.
Quoi qu’il en soit, lorsque je suis revenu à la réalité le papier que j’avais dans la main avait disparu. Je l’ai laissé tomber. Sacrilège!!!! Moi aussi je viens commettre la même erreur  que les autres. Sur le coup je m’en suis voulu. Je me suis senti con. J’ai perdu le défi que je m’étais lancé moi-même. Mais Dakar a eu raison de moi. J’ai apporté ma petite et triste contribution en salissant ses rues.

Je ne sais pas si je dois en rire ou plutôt m’en désoler, mais ce qui m’est arrivé ce jour là m’a permis de comprendre qu’il suffit parfois de vouloir faire des choses banales pour se rendre compte de certaines réalités. Avant cet événement, je ne m’étais jamais rendu compte que les rues de la capitale manquaient cruellement de poubelles. Pourtant, il m’arrivait souvent de voir  des personnes, habillées en vert, nettoyer ces mêmes rues à coup de balai. Je suis sûr d’une chose, ces personnes auraient beaucoup moins de difficulté dans leur travail s’il y avait un peu plus de poubelles et si les gens n’abandonnaient  pas les sachets en plastique, les verres jetables et les innombrables autres déchets qui jonchent les rues de Dakar. Il est peut être tard pour inculquer certaines valeurs à des adultes, mais il est encore temps pour les plus jeunes. Leur faire comprendre que c’est bien de prendre soin de son intérieur mais que c’est encore meilleur d’avoir cette élan une fois dans la sphère publique. On y gagnerait tous. Mais malheureusement, beaucoup d’entre nous continue à penser comme la bonne femme dans le spot que j’avais vu quand je n’étais encore qu’un gamin. « Mbed di mbed bour la lou nekh waye def« .

PS : C’est bien beau de construire des infrastructures, des routes et tout mais c’est encore mieux d’avoir des rues propres sans déchets qui traînent par terre.


Cinq jours pour créer un teaser

(Crédit photo Ameth DIA)
(Crédit photo Ameth DIA)

Avant de participer à cet atelier, je m’attendais à recevoir des cours sur le monde de l’anime; mais en fait je suis passé complètement à coté de la plaque. Nous ne sommes pas là pour prendre des leçons mais plutôt pour relever un challenge, créer un teaser d’environ 45 secondes.  Pour un néophyte comme moi , 45 seconde ce n’est pas grand chose. Mais dans le milieu de l’anime, ces 45 secondes représentent énormément d’heures de travail; et nous n’avons que cinq jours pour le réaliser. Autant dire que nous n’avons pas beaucoup de temps à perdre.

Dès le premier jour, nous avons donc commencer à nous mettre au boulot. La première étape du travail consistait à trouver une bonne histoire à raconter.Comme le thème tournait autour du tandem il fallait que chacun donne sa perception de ce concept. Une fois que les choses sont bien définies et bien comprises, nous passons à l’histoire à raconter mais comme il fallait s’y attendre, on s’est retrouvé avec autant de d’histoire à raconter que de participants. Du coup il fallait choisir entre toutes ces bonnes propositions, celle qui était la meilleure. Après quelques idées et arguments échangés on a fini par avoir notre histoire. Maintenant  il ne restait plus qu’à passer à l’étape la plus importante et la plus complexe, créer les personnages, décors et écrire le scénario.

Présentation du logiceil Auto desk 3D Max 5crédit photo Ameth DIA)
Présentation du logiceil Auto desk 3D Max (crédit photo Ameth DIA)

Comme je ne maîtrise pas les logiciels et encore moins l’art de dessiner, on m’affecta au poste de scénariste d’apprenti scénariste. Il fallait bien que je serve à quelque chose au lieu d’être un simple spectateur. Et comme je me suis présenté en tant que blogueur, et que par déduction je savais écrire, on me mit  avec Danfa, un autre participant qui lui, a déjà travaillé sur quelques court métrage. Tous les deux, nous constituons le groupe de scénaristes. On s’appliquait à raconter l’histoire dans un exercice un peu particulier. Pour la première fois de ma vie je découvre ce qu’est un séquencier, une étape très importante dans la préproduction. Jusqu’à présent je n’avais encore jamais entendu ce mot. Avec l’aide de Alouine un des formateurs, nous commençons à écrire les différentes séquences et scènes. Le travail est un peu complexe parce qu’il faut avoir le sens de l’ellipse et ne surtout  pas confondre le séquencier avec le scripte. Du coup  on se devait d’être concis, décrire uniquement les scènes et s’abstenir de s’attarder sur certains détails. Le travail a duré plus d’une heure et au final, on s’est retrouvé avec un scénario de cinq séquences et douze scènes. Pas mal pour un teaser de 45 secondes.

 

Dessin de face et de profil d'un personnage (Crédit Photo Ameh DIA)
Dessin de face et de profil d’un personnage (Crédit Photo Ameh DIA)

De l’autre coté, le reste des participants s’affairent à créer les personnages et les différents décors. Chaque personnage est représenté de face et de profil pour les besoins de l’animation. Les différent décors sont faits à la main sur du papier blanc sans être coloriés. Une fois terminé, tous les croquis  sont ensuite scannés et stockés sur un ordinateur. Ils seront coloriés par la suite grâce à certains logiciels hyper compliqués à comprendre à moins d’avoir une certaine connaissance dans le domaine. Par exemple, le dessin ici à droite a été fait directement sur l’ordinateur. Je ne sais pas vous, mais moi qui ais suivi tout le processus je suis complètement bluffé par le résultat.  

Il existe aussi pour les dessinateurs un exercice un peu particulier qu’on appelle dans le milieu, le storyboard. Tout comme dans le scénarier, toutes les scènes du teaser sont représentées en dessins. On retrouve ainsi en plusieurs parties le parcours  des personnages avec le décors dans le quel ils évoluent. Le storyboard est aussi une étape importante dans la préproduction. Toutes les étapes dont je viens de parler ont été réalisées en plusieurs jours (soit 4 heures de travail par jour). Aujourd’hui nous sommes au cinquième et dernier jour et il ne nous reste plus que quelques animations à effectuer pour finir le teaser. Alors oui je confirme créer un teaser d’environ 45 sec n’est pas une chose facile.

 

 


Mon premier jour d’atelier d’animation

Les participants de l'atelier sur le film d'animation
Les participants de l’atelier sur le film d’animation (Crédit Photo : Ameth Dia)

Dans le cadre du Tandem Dakar-Paris se tient depuis plusieurs jours maintenant dans la capitale sénégalaise un atelier sur le film d’animation. En voyant cet événement sur l’agenda du Tandem, je me suis dit que ce serait l’occasion de découvrir ce milieu qui me fascine tant. En fait, je ne pouvais tout simplement pas passer à coté d’une pareille occasion, à moins peut-être d’un rendez-vous sur les jeux vidéos au même moment… Pourtant, j’ai bien failli ne jamais prendre part à cet événement consacré au film d’animation…

Cela fait trois jours que l’aventure à commencé mais je vais vous faire une confidence : pour participer à cet atelier sur le film d’animation, j’ai l’impression que je me suis tapé l’incruste. Je m’en suis rendu compte le premier jour quand je suis arrivé en retard et qu’à leur grand étonnement et du mien aussi, personne n’attendait ma présence.

Bref retour en arrière…

Dimanche dernier, alors que je feuilletais l’agenda du Tandem Dakar-Paris, je tombe sur la page 22 où se trouvait l’atelier. En bas de la page, il y avait une adresse électronique pour ceux qui voulaient participer (c’est du moins ce que j’ai cru comprendre). J’envoie alors un courriel à la dite adresse en notifiant de me préciser l’heure à la quelle devait se tenir la rencontre.

A ma grande surprise le lendemain, aucune réponse dans ma boîte mail. Quand on ne trouve pas la réponse à la question que l’on se pose, il y a le réflexe google qui arrive comme une seconde nature. Mais là aussi aucune réponse positive. Dernière chance, je poste tweet dans l’espoir de tomber sur une bonne âme, mais là aussi c’est le silence complet.

Devant autant de tentatives infructueuses, je décide enfin de me rendre sur place. Mais avant cela, je prends bien soin de localiser sur Google Maps la position exacte de la maison de la culture Douta Seck. Oui pour ce qui ne le savent pas, je ne connais pas très bien les quartiers de Dakar. Certains mondoblogueurs présents dans la capitale en savent quelque chose… Cette maison de la culture, je ne la connaissais que de nom pour l’avoir entendu à plusieurs reprises à la télévision. Heureusement pour moi, elle n’était pas trop éloignée de l’Ucad. Donc j’ai pas eu trop de difficulté pour me rendre sur place.

Vers 11h et quelque, j’arrive enfin sur place. Bien sur je suis en retard et une fois dans la salle, une dizaine de paires d’oeil se posent sur moi. Tout penaud, je demande quelques informations à la première personne qui était près de la porte. A leur grande surprise et à la mienne, personne n’attendait ma présence. J’avais l’impression d’être rentré dans un cercle privé d’où il fallait que je sorte très vite. Mais heureusement, malgré cette imprévu, on m’invita quand même à rester et à prendre part à l’atelier. Je vous laisse imaginer mon soulagement.

Trois jours plus tard, je suis toujours présent et j’ai réussi à faire mon petit trou. La plupart des participants se connaissaient déjà depuis quelques années. Certains travaillent même ensemble. En fait je me suis rendu compte qu’ils étaient tous des professionnels et qu’ils avaient des connaissances assez poussées sur le monde de l’animation. Je suis donc le seul néophyte du groupe et c’est plutôt cool car comme je m’y attendais, je découvre plein de truc super intéressants.


#Souma amoune 700 milliard (Si j’avais 700 milliards)

L’arrestation de Karim Wade, le fils de l’ex président du Sénégal en a surpris plus d’un ; et moi en premier. Pourtant depuis hier les journaux sénégalais avait repris en cœur leur sujet favoris, l’enrichissement illicite. Toute la population savait hier que Karim Wade était attendu aux bureaux de la CREI (Cours de Répression de l’Enrichissement illicite) pour déposer des dossiers qui serviraient à prouver les origines licites de sa fortune. Pour rappel, le procureur spécial Alioune Ndao accuse Karim Wade de s’être enrichi illicitement à hauteur de 700 milliards de franc CFA, environ 1 milliard d’euro. Tout le monde savait donc que Karim Wade devrait se rendre aux locaux de la CREI par contre, personne ne savait qu’il allait se faire prendre aussi rapidement. Ce que tout le monde ignorait, à part bien sur ceux qui étaient dans le secret de la confidence, c’est que le procureur avait planifié son arrestation depuis Samedi. Donc lorsque vers 18h on annonce l’arrestation de Karim Wade, j’étais énormément surpris. Après avoir écouter les infos pendant un bon moment je me suis enfin décidé à aller sur le net et là je suis tombé sur un tweet qui parlait du htag #soumaamone700milliard (si j’avais 700 milliard).

Je n’ai pas hésité une seule seconde et j’ai copié le htag pour créer une colonne spéciale sur tweet deck et là j’ai découvert une autre ambiance. Des tweets venus d’une autre dimension. Pas d’analyse potique, ici les twittos se sont lachés et ont laissé libre cours à leur imagination. Vous pouvez dors et déjà imaginer le genre de tweet que vous pourrez rencontrer dans pareille  situation. J’avoue que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ces tweets tous aussi dégantés les uns que les autres. J’ai ri, beaucoup, énormément et je ne pouvais ne pas les partager avec vous ceux qui m’ont le plus marqué. Seule bémole, tous les tweets sont en wolof (à part une infime partie). Oui je sais, nous autres sénégalais aimons bien parler wolof quand on est entre nous ;-).

 

 

             (Messi dormira chez moi)

 

             (Dakar aura une climatisation ambiante)

             (Je me marierai avec Brad Pitt et Tyson Beckford. Cela ne choquera personne puisque je suis milliardaire)

             (Je vais me marier avec une femme hindoue, engager une femme de ménage blanche et acheter Walftv pour la fermer) 

             

             (Quand j’écoute une chanson sur mon Ipod, une orchestre apparaît pour la jouer) 

             (Je n’irai plus acheter du carburant à la station service, on me l’enverrai par Wifi)

             (Orange va engager des personnes qui me suivront pour que je puisse capter le réseau partout)

             (je vais me promener avec un slip de Super man dans la ville)
 

N’hésitez à aller voir les réactions sur #soumaAmone700milliards vous n’allez pas être déçu

 

 

 


Rencontre avec mandiaye Pety Badji

 

Mandiaye Pety Badji Journaliste Web-activiste Redac chef de La palore aux jeunes
Mandiaye Pety Badji Journaliste Web-activiste Redac chef de La palore aux jeunes

Dans le cadre d’un reportage que l’équipe de l’atelier des médias a confié à tous les mondoblogueurs présents à Dakar, je me suis rendu au quartier de Grand Yoff où j’ai rencontré une vieille connaissance, un ami, un frère, Mandiaye Pety Badji. D’aussi loin que je m’en souvienne, Mandiaye Pety Badji a toujours eu le tchatche facile.  Celui que l’on surnomme aussi affectueusement NAPS -je ne sais même pas pourquoi, faudrait que je pense à le lui demander un jour-  est du genre à à s’adapter facilement quand il va dans un endroit qu’il ne connais pas ou encore commencer une conversation avec une personne qu’il vient tout juste de rencontrer au coin de la rue. Cette aptitude à communiquer facilement fait parti de son trait de caractère. Et çà l’a sans doute aidé dans ces différentes activités qu’il mène aujourd’hui.
Naps est, ce qu’on peut dire, un touche à tout, je me demande même s’il ne fait pas les 12 métiers. Quand il était au lycée à Kaolack, Naps était maçon pendant les vacances pour pouvoir payer sa scolarité. Il avait aussi un poulailler à cette époque. Arrivé à Dakar, il s’est investit dans des associations comme l’ASBEF ( l’Association pour le bien n’être familiale) en temps que bénévole dans la SRAJ (la santé et la reproduction des jeunes). Il a aussi travaillé à l’office national de l’assainissement du Sénégal pendant 5 mois.

Aujourd’hui Mandiaye travaille dans le milieu des médias. Il passe la plus part de son temps sur le terrain à faire des reportages et particulièrement des vidéos reportages pour son compte ou celui d’autre plateforme. Pourtant malgré toute l’expérience gagné au fil des années, il considère être entré dans le milieu des médias par hasard:

« Tout a réellement commencé dans un marché  ‘’Arafat’’, ici à Dakar. Ma maman, couturière de formation y détient une cantine. Après ma formation en marketing administration et comptabilité j’ai du tapé a toutes les portes de bureau pour avoir un stage. J’ai rien pu trouver malheureusement. Il fallait que je fasse quelques choses, et comme je n’aime pas rester les bras croisés à ne rien faire. Je me suis transformé en tailleur de ‘’Ndiakass’’ (habit confectionné avec plusieurs tissues de différentes couleurs qui forment une sorte de mosaîque) et je me suis inspiré des  tailleurs qui travaillaient la depuis des années. J’ai demandé aux jeunes qu’on se regroupe pour former une association. C’est la que tout à commencé car notre association était bien organisée a tel  point que le directeur de la radio Afia Fm nous invitait assez souvent à des émissions de radio. Il était séduit par mon éloquence et la façon dont les auditeurs réagissaient.  Il me demanda alors de créer une émission pour ma communauté c’est-à-dire les jeunes qui sont dans les marchés. Après concertation avec les membres du bureau nous nous sommes accordés de donner le nom de notre émission ‘’Diwanou Kouné’’ (la place commune), une émission qui a eu du succès et pas mal de sponsors. A partir de la j’ai travaillé pour l ‘hebdomadaire le ‘’Confidentiel’’.Et trois mois après je me suis retrouvé dans un quotidien La voix ou je me suis réellement fait un nom avec les dossiers de santé que je faisais tous les samedis. Après le journal La voix, je me suis retrouvé à ‘’rewmi’’. Avec l’avènement des réseaux sociaux, j’ai pu créer une page facebook, un blog, un compte tweeter et site web ‘’La parole aux jeunes’’ qui est devenu également une émission radio. J’ai également participé au projet de Carrapide une télévision sur le web. Cette aventure m a donné un grand succès avec la réalisation de vidéos de courtes durées. Maintenant je suis à Seneweb et je m’occupe des contenus vidéos ».    

 

Afrique du Sud, Social Media Strategy for the Youth CARMMA CampaignCARMMA
Afrique du Sud, Social Media Strategy for the Youth CARMMA Campaign

En dehors des médias  Mandiaye Pety Badji a d’autres activités.  Avec l’appuie de l’UNFPA, il voyage beaucoup a travers les différentes régions du Sénégal. Dans ses déplacements, il parle très souvent de la SRAJ (Sante de la reproduction des adolescents et jeunes). 

« Les jeunes manquent souvent d’information sur tout ce qui tourne au tour de leur corps et de leur santé sexuelle. Je suis partis du constat que les jeunes du Sénégal et ceux des autres pays d’ailleurs étaient sexuellement actif alors il fallait leur en parler car les parents peinent jusqu’à aujourd’hui à parler de sexe aux jeunes. D’où l’importance de parler de SRAJ. Les jeunes prennent consciences de leur irresponsabilité face à la sexualité précoces et des dangers qu’ils courent. Alors j’organise des activités ludiques pour partager avec eux sur plein de choses.  On s’appuie également sur les réseaux pour communiquer encore plus. La SRAJ est un des éléments fondamentaux dans mes activités. »  

Mais parler de sexualité dans une société où les valeurs culturelles restent encore fortement ancrées dans les consciences, est une chose assez délicate. A vrai dire, les sujets considérés comme tabous ne font pas l’objet d’une discussion dans le cadre familial encore moins dans la sphère publique. 

 « Il y’a une façon d’aborder les sujets de sexualité avec les jeunes et même ceux qui m’entourent. Nos conversations sur le sexe se basent sur du réel sans essayer d’inciter ou exciter la personne avec qui on parle. D’habitude quand les jeunes parlent de sexe entre eux, ils le font de façons crues sans s’autocensurer  Mais s’ils sentent qu’il y’a un intrus ils le font de façon plus pudique. Alors si moi je dois m’adresse un groupe de plus 60 jeunes, je tiens compte de plusieurs paramètre: ceux qui sont déjà sexuellement actif, ceux qui ne l’ont jamais fait et ceux qui veulent découvrir. Et ma stratégie marche à merveille jusqu’à maintenant. Le secret ‘’il n’y pas de tabou chez les jeunes’’ les jeunes adorent la communication véridique ».

Comme il utilise les réseaux sociaux tous les jours dans le cadre de son travail, Naps est très présent sur twitter et facebook. Sur ce dernier, il a crée une page nommée La parole aux jeune sénégal. Ce groupe ouvert, permet aux personnes qui le désirent de partager des articles et autres  informations qu’ils jugent intéressants. Vous pouvez aussi le suivre sur twitter @pety102 et le visiter le blog La parole aux jeunes